Le site de Marie Bourassa

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Biographie

Mes parents oeuvraient tous deux dans le domaine des radiocommunications lorsqu'ils se sont rencontrés, à Cornwall, Ontario. Le plus étrange est que mon père venait de St-Jérôme, dans les Laurentides, alors que ma mère était originaire de Victoriaville, dans les Bois-Francs. Ils se sont épousés en 1961 et l'année suivante, ma sœur aînée, Hélène,  a vu le jour.

 

Six ans plus tard, alors qu'ils envisageaient l'adoption d'un second enfant, je me suis manifestée. Cependant, cette grossesse tant attendue s'annonçait si incertaine que le médecin a proposé l'avortement à ma mère. Elle a refusé, même si cela impliquait qu'elle allait devoir demeurer alitée jusqu'en mars, après les sept mois de gestation restants. C'est dire combien elle me voulait. À chaque mois ou presque, il fallait qu'elle soit conduite à l'hôpital à cause, entre autres complications, d'hémorragies provoquées par un décollement de placenta. J'ai fait mon entrée précipitée dans le monde deux mois avant terme, en janvier 1969. Étant donné que j'étais sous-développée, même pour un "sept mois", j'ai passé les premiers moments de ma vie en incubateur. Ma mère et moi avons passé les trente-deux années suivantes à rattraper ces deux premiers mois de ma vie où nous avons été séparées par la vitre de la pouponnière.

 

Entre ma mère pianiste, elle aussi auteure, mon père technicien féru d'expériences scientifiques et ma sœur qui fut ma première compagne de jeu, ma prime enfance s'est bien épanouie, en dépit de quelques retards dans certains domaines (la marche), ce qui était quand même compensé par une précocité dans d'autres (le langage, allons donc!). Mon imagination était, elle, un peu trop développée : si elle avait le don de transformer la moindre boîte - avec ou sans chatons - en forteresse imprenable, elle pouvait aussi rendre menaçant à mes yeux un trou profond creusé dans la neige.

 

Mes débuts dans le monde scolaire ont été assez pénibles, d'abord parce que je souffrais d'hyperactivité; ensuite à cause de mes idées que je lançais sans méfiance aux quatre vents. Il ne me venait pas du tout à l'esprit alors qu'un autre enfant pouvait trouver bizarre le fait qu'une chaîne de balançoire était en réalité une très longue échelle pour mes gnomes. Dès ma toute première journée en maternelle, j'ai été élue bouc émissaire par un nombre appréciable d'élèves. Si les gnomes ont fini par s'enfuir, le harcèlement, lui, a duré neuf ans.

 

Heureusement que Youtube n'existait pas dans les années 70.

 

En octobre 1983, j'ai fait mon entrée au Collège Mont-Notre-Dame pour reprendre mon IIIe secondaire momentanément interrompu. Toute l'affection et le dévouement dont j'ai alors fait l'objet, autant de la part de sœur Monique Verville que du personnel enseignant du Collège - à qui je dois toute ma reconnaissance - m'ont permis de terminer mon cours secondaire et collégial en étudiant, pour la première fois de ma vie, dans un milieu qui ne m'était plus hostile. Mon imagination a pu trouver un vecteur pour s'épancher grâce au journal de l'école dans lequel j'ai publié quelques poésies libres et des courtes nouvelles.

 

Depuis bientôt vingt ans, je travaille dans une librairie au sein d'une équipe formidable et chaleureuse qui est devenue au fil des ans une seconde famille.

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